Voici donc les avis des volontaires pour cette lecture commune. Cet article va forcément être un peu plus long que d’habitude, mais le livre en
vaut le coup. Et si cela vous donne envie de lire ce roman, alors mon objectif aura pleinement été rempli. Mais passons aux choses sérieuses. Du coté des blogueurs, nous avons Cathy, Gridou et
Christina et l’Accoudoir.
Cathy de Ecrits et délices :
J'ai adoré ce roman qui m'a parfois rappelé le chef d'oeuvre cinématographique de Sergio Leone "Il était une fois en
Amérique". Ces destins croisés de gosses des rues. J'ai aimé cette époque où les truands se faisaient un devoir d'être tirés à quatre épingles. Costard chic et chaussures cirés.
(…)
Ce thriller, c'est une ambiance, une époque, des amitiés sincères et floues, troublées par le nuage de fumée de cigarettes
omniprésent, oppressant, les airs de Boogie Woogie cette musique noire naissante et la fierté de ces immigrés européens au sang chaud.
L’article complet est ici : http://www.ecrits-et-delices.fr/article-un-nomme-peter-karras-88160415.html
Gridou des Gridouillis :
Davantage un roman noir qu'un polar, ou plutôt un roman d'ambiance au rythme assez lent qui plonge le lecteur au coeur de
Washington D.C dans les années 50. (…)
L'auteur parvient vraiment à plonger le lecteur dans son univers et c'est tout un quartier, une époque et un état d'esprit
qu'on découvre avec grand plaisir.
Un auteur que je relirai certainement !
L’article complet est ici : http://lesgridouillis.over-blog.com/article-un-nomme-peter-karras-de-georege-p-pelecanos-88851608.html
L’accoudoir :
Un nommé Peter Karras explore les dessous la capitale américaine, à des
années-lumière des colonnes marbrées de la Maison Blanche. Histoire d’amitié, histoire de vengeance, histoire de famille, ce roman noir à l’ampleur majestueuse repose sur des sentiments
rudimentaires. L’intrigue est épurée, Pelecanos s’appliquant à travailler ses personnages, à capter l’essence de Washington. (…) Un polar sec et hiératique, aux airs – logiquement – de tragédie
grecque.
L’article complet est ici : http://laccoudoir.com/polar/un-nomme-peter-karras-george-p-pelecanos-1674/
Christina :
Une ambiance souvent légère, commes les longues balades de Peter dans Washington, ou son amour pour sa grosse femme ou
pour les jolies filles ... mais également lourde lorsque vient le moment d'affronter l'ennemi, quel qu'il soit, en face à face et la peur au ventre ... l'histoire d'un homme bien qui le restera,
quoi qu'il arrive ...
L'article complet est ici : http://www.lectures-plumeblanche.com/article-un-nomme-peter-karr-georges-r-pelecanos-87040619.html
Du coté des lecteurs, voici les avis sans aucune coupure ni correction, car ils valent leur pesant d’or.
Jean Dewilde :
Mon cher Pierre, je me suis longtemps demandé ce que j'allais bien pouvoir écrire à propos de ce livre que j'ai apprécié énormément. Un certain
fatalisme guide le personnage central, Peter; il accepte ou semble accepter son handicap dû au passage à tabac dont il ressort estropié. Pas de révolte ou de vengeance immédiates, il bosse dans
ce bar, s'occupe peu de sa femme et de son fils, la trompe, il mène sa vie comme il l'entend, personne ne lui fait d'ailleurs le moindre reproche; sa vie est une routine, impossible de savoir
s'il est heureux ou non, j'aurais tendance à dire que c'est un pauvre mec, il promène sa carcasse un peu partout dans Washington qu'il connaît comme sa poche, il fume comme un pompier.
Seul Florek, le jeune Polonais, semble lui donner un objectif dans sa petite vie minable. Florek lui donnera l'occasion de régler ses comptes.
Peter Karras est mort mais il le sait depuis très, très longtemps.
Impossible de ne pas être englouti par l'atmosphère de ce bouquin, ambiance magistralement rendue. Les dialogues sont courts, incisifs mais
c'est amplement suffisant. Moins on en dit, mieux c'est. Les silences sont tellement éloquents. Karras va au devant de son destin sans bruit, sans peur. Les références musicales qui parsèment
l'ouvrage sont autant de points lumineux. On a envie de crier, de hurler : "Peter, ne fais pas le con, tu peux encore faire marche arrière". Rien ni personne ne peut infléchir le destin de cet
homme qui agace et met le lecteur en rogne. Il n'est ni têtu ni obstiné; il nous dit simplement: "c'est comme cela". L'amitié indéfectible entre les personnages est une autre constante, peut-être
bien le thème central du livre. Chapeau bas, George.
Nathalie :
Le concept de lecture commune m’aura permis de découvrir un auteur que je ne connaissais absolument pas : George Pelecanos.
Dans une Washington pré et puis post seconde guerre mondiale, on découvre la vie des habitants issus de l’immigration de certains quartiers, et
comment ils survivent et affrontent des situations telles que le racket des caïds du coin.
Les personnages de ce roman, que ce soit Peter Karras, son ami Joe Recevo, Stefanos, le patron d’un restaurant grec qui sert essentiellement des
clients noirs, mais aussi le jeune Floreck qui est à la recherche de sa sœur et bien d’autres encore sont terriblement attachants malgré -et aussi à cause de leurs défauts et failles. Il y a
certes un tueur de prostituées qui sévit mais ce n’est pas le fait principal de cette histoire. Une ambiance jazzy, multiraciale ajoute à l’ambiance de ce roman noir que j’ai dévoré en deux
jours. Le premier, mais sûrement pas le dernier livre de cet auteur pour moi...
Je voudrais remercier tous ceux qui se sont prêtés à ce petit jeu autour de la lecture de cet excellent roman noir.A votre tour, laissez vous
tenter par ce voyage dans le Washington des années 50.
Message personnel : Mes pensées vont vers Fabienne pour qu'elle guérisse au plus vite.