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29 novembre 2014 6 29 /11 /novembre /2014 09:59

Bonjour,

Ce message s'adresse surtout aux abonnés.

Ce blog n'est plus alimenté depuis le mois de septembre.

En effet, j'ai décidé de déménager vers Wordpress pour éviter la publicité qu'Overblog nous impose, à nous bénévoles. Je refuse cela. Black Novel n'aura jamais de pub, de même que je ne touche pas d'argent pour le faire.

Si vous voulez suivre mes avis, il vous faudra taper sur votre moteur de recherche Blacknovel1 (sans espaces) ou bien suivre le lien https://blacknovel1.wordpress.com/

Vous avez la possibilité, sur blacknovel1 de vous abonner à la newsletter.

Ceci sera donc le dernier billet pour Overblog

Merci de votre confiance et à bientôt, j'espère.

Pierre FAVEROLLE

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7 septembre 2014 7 07 /09 /septembre /2014 18:51

Bonjour à vous, lecteur fidèle ce Black Novel ou bien simple passant

Overblog ayant décidé unilatéralement avec lui même à m'imposer de la publicité sur mon blog gratuit, j'ai donc pris la décision de partir ailleurs.
Vous aurez remarqué (ou pas) que cela fait une semaine qu'il n'y a plus de billet sur ce blog. C'est parce qu'ils sont et seront dorénavant publiés sur le nouveau blog.
La nouvelle adresse est : http://blacknovel1.wordpress.com/
Si vous ètes abonné, il vous faudra vous abonner sur le nouveau blog.
J'espère que vous me suivrez sur Blacknovel1.

 

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31 août 2014 7 31 /08 /août /2014 17:40
Le chouchou de l’été 2014

Ceci constitue mon dernier article sur la plateforme Overblog. Vous pourrez trouver le transfert des anciens billets ainsi que les nouveaux ici : http://blacknovel1.wordpress.com/

Et je termine en beauté ! Vous y croyez vous ? En deux petits mois, je me retrouve avec trois coups de cœur ! Trois romans totalement différents, dans des genres totalement différents et pourtant trois romans qui m’auront enchanté. Que ce soit Un enfant de Dieu de Cormac McCarthy (Points), un roman noir aux accents de conte philosophique, que ce soit Reflex de Maud Mayeras (Anne Carrière) un thriller extrêmement bien fait et psychologiquement fort et parfait, que ce soit Des forêts et des âmes de Elena Piacentini (Au-delà du raisonnable) un roman policier magnifique, ils auront tous trois enchanté mes lectures de cet été.

Outre le roman de Cormac McCarthy, la rubrique Oldies m’aura aussi de rendre un hommage à Fréderic Dard avec un roman de jeunesse, La Crève (Fleuve Noir), huis-clos qui se déroule après la seconde guerre mondiale à la psychologie parfaite.

En ce qui concerne les auteurs francophones, outre la déception de Imagine le reste de Hervé Commère (Fleuve éditions), il y aura eu des confirmations telles L’hiver des enfants volés de Maurice Gouiran (Jigal), qui nous plonge dans les pages noires du franquisme, Le mémorial des anges de Fabrice Pichon (Editions du citron bleu) qui montre que Fabrice Pichon fait partie des très bons auteurs de romans policiers, L’avocat, le nain et la princesse masquée de Paul Colize (La Manufacture de Livres) où l’auteur s’amuse avec les codes du polar en rendant hommage aux films classiques américains, L’expatriée de Elsa Marpeau (Gallimard-Série Noire) où nous découvrons l’univers des expatriés avec un roman noir vicieux, ou même La nuit de l’accident de Elisa Vix (Rouergue noir) qui me fait aimer de plus en plus cette auteure par la subtilité de ses intrigues.

Mais il y aura eu aussi des découvertes telles Seuls les vautours de Nicolas Zeimet (Toucan), où l’auteur fait un coup de force en déroulant une intrigue comme le ferait le maître Stephen King, ou bien Arab jazz de karim Miské (Points), premier roman et formidable coup d’essai d’un auteur dont j’attends avec impatience le second opus.

Du coté des étrangers, j’aurais eu l’occasion de lire mon premier polar turc, L'assassinat d'Hicabi Bey de Alper Canigüz (Mirobole Éditions) où l’enquêteur est un jeune garçon de 5 ans. J’aurais découvert l’univers de l’Irlandais Adrian McKinty avec Une terre si froide de Adrian McKinty (Stock-La cosmopolite) dont je lirai la suite puisqu’il s’agit du premier tome d’une trilogie. J’aurais aussi essayé Niceville de Carsten Stroud (Points), sélectionné pour Meilleurpolar.com qui a le défaut de s’essayer à différents genres et qui m’a un peu égaré. Et j’aurais été choqué par le roman norvégiens Le zoo de Mengele de Gert Nygårdschaug (J'ai lu), par sa façon de nous positionner en juge en face des exactions d’un groupe terroriste dont le but est de punir ceux qui font mourir les forêts amazoniennes et leurs tribus.

Le titre du chouchou du l’été 2014, s’il fut difficile à décerner, revient tout de même à Le jour des morts de Nicolas Lebel (Marabout), un formidable roman policier avec des personnages brut de décoffrage que l’on est pas prêt d’oublier.

J’espère que ce billet vous aura donné des idées de lecture. Je vous donne rendez vous le mois prochain pour un nouveau titre de chouchou du mois. Dans tous les cas, n’oubliez pas le principal, lisez !

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27 août 2014 3 27 /08 /août /2014 17:13
Des forêts et des âmes de Elena Piacentini (Au-delà du raisonnable)

Attention, Coup de cœur !

Je me demande bien comment j’ai pu ne pas décerner de coup de cœur au précédent roman d’Elena Piacentini, Le cimetière des chimères. Peut-être avais-je besoin d’une confirmation ? ou peut-être étais-je timoré ? ou peut-être étais-je prudent ? Pour cette nouvelle enquête du commissaire Leoni, je n’hésite pas : Coup de cœur ! Cela fait deux romans que je lis de cette auteure, et me voilà sous le charme. A tel point que j’envisage de lire ses autres romans … dans l’ordre. Car Des forêts et des âmes est en fait la sixième enquête de cet inspecteur corse expatrié à Lille.

Le roman s’ouvre sur trois chapitres présentant chacun le portrait de trois adolescents :

Mathieu, jeune adolescent effacé, est devant le cercueil de son père. Il se rappelle comment celui-ci a abusé de lui étant jeune. Refusant de s’alimenter, sa mère l’envoya dans un centre adapté pour jeunes adolescents en difficulté

Juliette était une jeune fille princesse qui, pour se faire de l’argent, accepta une proposition d’une de ses amies de se prostituer auprès de vieux hommes argentés. Quand elle arrive dans une somptueuse propriété, en pleine partouze, elle reconnait son père allongé près de la piscine avec une autre gamine.

Lucas fut toujours un jeune homme délicat. Ses parents refusaient de voir en lui un homosexuel, considérant cela comme une tare. Quand ils apprirent l’existence d’un centre pour adolescents, ils pensèrent que sa maladie pourrait être traitée par des médicaments.

Fée, qui s’appelle en réalité Aglaé Cimonard, est la spécialiste informatique de la brigade criminelle de Lille. Pendant son footing, elle est renversée par une voiture, qui prend aussitôt la fuite. Alors qu’elle est dans le coma, Pierre Arsène Leoni va mener l’enquête et s’apercevoir que Fée a changé de nom après la mort de sa mère et qu’elle venait de passer des vacances à Wissemberg dans les Hautes-Vosges où elle a rencontré Sophie Delaunay. Leoni et son amante Eliane Ducatel vont aller sur place pendant que Mémé Angèle va tenir compagnie à Fée.

Géniaux ! Les trois premiers chapitres sont des petits concentrés de pure littérature, parfaits dans leur description de la psychologie de trois adolescents et des aprioris de leurs parents. Le roman démarre très fort, très vite et suscite l’intérêt et l’envie d’en savoir plus.

Formidables ! Les personnages de ce roman le sont à plus d’un titre. On commence à connaitre les policiers de la brigade criminelle, leur psychologie, leurs habitudes, leurs hésitations, leurs qualités, leurs défauts et c’est avec un immense plaisir qu’on les retrouve ici. Mais que dire alors des personnages secondaires, tous formidablement décrits, tous formidablement vivants, tous formidablement inoubliables.

Extraordinaire ! L’intrigue est menée de main de maître, car même si les pièces du puzzle se mettent en place petit à petit, tout est remarquablement fait, avec plusieurs pistes, plusieurs personnages, plusieurs mystères. Et tout survient avec une logique qui ne heurte jamais le lecteur mais qui force le respect par un savoir faire rare.

Dénonciateur ! ce roman ne se contente pas d’être un formidable roman policier. Il montre aussi tout ce que l’industrie pharmaceutique est capable de faire, en terme de d’actions de lobby ou même de tests illégaux ou de financements de centres soi disant adaptés pour améliorer leur chiffre d’affaire et leur marge. D’ailleurs, Elena Piacentini nous explique dans un dernier chapitre le fond de l’histoire qui fait froid dans le dos, et comment la santé des gens devient un commerce.

Impressionnant ! Le roman l’est de A jusqu’à Z. Car ce roman, d’une subtilité rare, avec un style d’une finesse et d’une évidence éblouissantes démontre qu’Elena Piacentini se situe sur le dessus de la pile des auteurs de romans policiers. Cette auteure est d’ailleurs une de mes plus impressionnantes découvertes depuis Thomas H.Cook ou Megan Abbott. Elle est capable, au travers d’une intrigue policière minutieuse, d’aborder des sujets de société graves, tout en nous faisant partager le quotidien de personnages simples et formidables. Je ne peux pas faire autrement que de lui décerner un coup de cœur Black Novel !

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24 août 2014 7 24 /08 /août /2014 17:37
Le zoo de Mengele de Gert Nygårdschaug (J’ai lu)

Voilà un roman dont j’ai pioché l’idée chez Bernard Poirette de RTL, et outre le fait que ce soit édité en grand format chez J’ai Lu, je dois dire qu’il n’y a aucune chance que j’ai eu la moindre envie de l’ouvrir. Et ce n’est pas le bandeau (qui affiche je cite : « le roman préféré des Norvégiens » ) qui m’aurait fait changer d’avis. Donc, je l’ai acheté. Et cette lecture s’avère fort bien écrite, bien menée et surtout fort dérangeante. Je m’explique :

Le roman se propose de suivre les premières années de Mino Aquiles Portoguesa, jeune indien vivant dans une tribu amazonienne, non encore impactée par l’Homme blanc. Mino se découvre la même passion que son père, à savoir la chasse aux papillons. Son rêve est de pouvoir détenir dans son filet un Morpho, superbe spécimen aux teintes bleues et rares.

Mais la jeunesse de Mino va guider son destin. A l’âge de 6 ans, des hommes armés vont tuer arbitrairement un homme du village, en lui éclatant la tête avec un bout de bois. A l’âge de 9 ans, c’est une femme qui est violée. A 13 ans, alors qu’il revient d’une chasse aux papillons, il retrouve son village incendié, détruit, et les habitants tous massacrés, assassinés, y compris les membres de sa famille.

Il se retrouve alors à errer et rejoindre la ville, quand il tombe sur Isidoro, un magicien qui va le prendre sous son aile et l’élever comme son fils. A nouveau, le drame va le frapper quand quelques années plus tard Isidoro va être brulé vif par des hommes blancs. Il va alors se faire d’autres amis, et former avec eux Mariposa, un groupe terroriste visant les responsables de sociétés occidentales mettant à mal les forêts et les populations amazoniennes.

Ce roman est remarquable, car son écriture s’avère envoutante. La narration est si logique, que l’on a l’impression de lire une biographie romancée. Seuls quelques détails par ci par là viennent nous rappeler que nous sommes dans un pays imaginaire d’Amazonie. Tout est fait pour que l’on prenne partie pour Mino, pour que l’on adhère à son idéologie. De l’atrocité perpétrée par les Américains (qui sont les premières cibles du roman, jusqu’au message d’introduction de l’auteur nous déclarant que les horreurs décrites ne sont rien comparées à la réalité du terrain, tout est fait pour que notre esprit humain se révolte et embrasse la cause de ces pauvres gens.

Quand Mino envisage puis embrasse des méthodes terroristes, la question sur la légitimité de son action se pose. Et nous, en tant que lecteurs, sommes face à un dilemme : peut-on justifier une action violente et terroriste ? Quand on lit la scène de torture sur Mino, qui comporte plusieurs pages, et l’assassinat d’un PDG (sur un paragraphe) qui massacre les forêts au profit de bananiers fort productifs mais dont la durée de vie est de 2 ans et dont la conséquence est de tuer à la fois les populations et la terre en la desséchant, l’opinion de l’auteur est claire et affirmée.

Pour le lecteur que je suis, par contre, la cause est plus compliquée. Parce qu’il n’est pas directement impliqué (quoique …) mais surtout parce qu’il a du mal à justifier toute action violente, aussi ciblée soit-elle. L’auteur a tendance à nous positionner devant nos responsabilités, même s’il prend parfois fait et cause pour les Indiens. Même quand Mino perd le contrôle sur son organisation et ses actes meurtriers quand d’autres se revendiquent de son mouvement, l’auteur montre un Mino désintéressé. Quand les journaux parlent des meurtres, ils parlent de terrorisme, et Mino pense que les media sont à la solde de ceux qui détruisent sa jungle, et là encore, l’auteur montre son parti pris par la façon de traiter ce passage.

En tout état de cause, c’est nous que l’auteur questionne au travers de cette histoire. Ce roman est bien plus insidieux qu’il n’y parait et s’avère bigrement intéressant par les interrogations qu’il soulève. Outre qu’il est remarquablement écrit et qu’il se termine par un « Fin de la première partie », c’est le genre de livre que l’on gardera en mémoire un certain temps, et dont on se rappellera quand on ira en supermarché acheter son bocal de Nutella … fait à base d’huile végétale. Ne ratez pas ce livre, dur et sans concession.

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22 août 2014 5 22 /08 /août /2014 06:35

Black Novel, sur la plateforme Overblog va encore survivre jusqu’à la fin de l’année.

Le futur se dessine sous le nom Blacknovel1et le nouveau blog est ici.

Vous pouvez d’ores-et-déjà y lire une dizaine de billets rapatriés de Black Novel et à partir de septembre, les billets paraitront sur les 2 plateformes.

N’hésitez pas à vous abonner sur Blacknovel1.

Dans tous les cas, je vous remercie de votre soutien et de votre fidélité.

http://blacknovel1.wordpress.com/2014/08/22/anne-secret-les-villas-rouges-seuil-roman-noir/

http://blacknovel1.wordpress.com/2014/08/22/pierre-lemaitre-robe-de-marie-le-livre-de-poche/

http://blacknovel1.wordpress.com/2014/08/22/val-mcdermid-noirs-tatouages-jai-lu/

http://blacknovel1.wordpress.com/2014/08/21/barbara-garlaschelli-deux-soeurs-rivages-noir/

http://blacknovel1.wordpress.com/2014/08/21/antonin-varenne-fakirs-points/

http://blacknovel1.wordpress.com/2014/08/21/christian-roux-la-banniere-etait-en-noir-suite-noire-n29-nadine-monfils-le-bar-crade-de-kaskouille-suite-noire-n30/

http://blacknovel1.wordpress.com/2014/08/20/helene-tursten-un-torse-dans-les-rochers-jai-lu/

http://blacknovel1.wordpress.com/2014/08/20/gianrico-carofiglio-le-passe-est-une-terre-etrangere-rivages-noir/

http://blacknovel1.wordpress.com/2014/08/19/antoine-bello-les-eclaireurs-gallimard-folio/

http://blacknovel1.wordpress.com/2014/08/19/david-peace-gb-84-editions-rivagesnoir/

http://blacknovel1.wordpress.com/2014/08/18/r-j-ellory-seul-le-silence-livre-de-poche/

http://blacknovel1.wordpress.com/2014/08/18/antoine-chainas-anaisthesia-gallimard-serie-noire/

http://blacknovel1.wordpress.com/2014/08/17/herve-prudon-la-langue-chienne-gallimard-serie-noire/

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20 août 2014 3 20 /08 /août /2014 17:34
L’avocat, le nain et la princesse masquée de Paul Colize (La Manufacture de Livres)

Après le magnifique Un long moment de silence, Paul Colize nous revient un an après avec un polar plus classique. Ce roman nous propose donc une enquête plus classique, et joue dans la cour des romans de divertissement.

Hugues Tonnon est avocat à la barre de Bruxelles. Sa spécialité, ce sont les divorces, et c’est une activité bien lucrative. Quand le top model belge, la sublime Nolwenn Blackwell, débarque dans son bureau, tous ses sens sont en éveil. En effet, celle-ci veut se séparer d’Amaury Lapierre, un sexagénaire chef d’une grande entreprise, alors qu’ils allaient se marier. La cause de la dispute : une photographie dans un magazine où Lapierre apparait dans les bras d’une donzelle.

Pour bien cerner son sujet, Hugues emmène Nolwenn manger dans un excellent restaurant. Ils boivent, un peu, beaucoup, beaucoup trop et il décide de la raccompagner chez elle. Quand elle lui offre une vodka, la soirée se termine en trou noir et Hugues se réveille chez lui. C’est la police qui lui annonce que Nolwenn a été retrouvée assassinée chez elle, dans sa chambre, de deux balles de revolver. Et le principal suspect s’appelle … Hugues Tonnon.

Manque de chance : Le policier en charge de l’enquête a déjà eu affaire avec l’avocat … pour son malheur. Lors de son divorce, il a en effet perdu sa moto. Alors pourquoi chercher plus loin un coupable ? Hugues Tonnon va donc être obligé de mener sa propre enquête quitte à fuir la police et quitter son pays.

Après les formidables Back-up et Un long moment de silence, Paul Colize nous revient avec un polar plus classique. ET on va y retrouver tous les ingrédients qui font de tout polar un bon divertissement : Une enquête compliquée, des personnages truculents, un style simple, imagé et direct, des situations rocambolesques, des voyages dans différents pays, bref tout est là pour passer un bon moment.

Alors, Paul Colize va nous embarquer avec son personnage d’avocat à moitié snob, à moitié misogyne de la Belgique à la France, en passant par l’Afrique du sud, le Maroc ou l’Algérie, tout ça pour nous parler de plusieurs meurtres qui ont été perpétrés autour de la coupe de monde de football. Et Hugues Tonnon se retrouve affublé d’une journaliste aussi belle qu’énervante mais suffisamment mystérieuse pour que l’on ne croit pas à son histoire de biographie de Nolwenn.

Ce roman, on peut le voir aussi comme un hommage, un hommage à certains personnages (on y croise par exemple un Maxime Gillio) mais aussi un hommage aux plus grands films d’aventure dont chaque titre de chapitre reprend un titre de film. Ce sont aussi certaines allusions qui l’air de rien, sous un air de divertissement, nous rappelle que cette enquête n’est peut-être pas aussi innocente qu’il n’y parait au premier abord.

En tous cas, Paul Colize emporte l’adhésion haut la main, avec ce roman fort divertissant, aux péripéties nombreuses, avec de nombreuses fausses pistes et un humour toujours présent, à la limite du cynisme de bon aloi. Et puis, rien que pour des petites phrases du genre : « Le mariage est la principale cause de divorce. Sans le premier, le second n’aurait pas vu le jour. L’affaire se limiterait à une séparation assortie de quelques larmes ou de vagues reproches. La vie reprendrait ensuite son cours et chacun poursuivrait son chemin la tête haute. Un coup de gueule fielleux ou un suicide avorté viendrait de temps à autre troubler l’ordre des choses, mais ce ne serait que des cas isolés. » Excellent. !

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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 17:58
L’information du mardi : Idées de polars ... encore

L'ALICANTO: POLAR de Amadeo ALCACER (Santa Rosa)

En arrivant à la périphérie de la capitale chilienne, dans le quartier de San Juan, ton partenaire rôde comme un gangster, alors que tu cherches, les yeux fatigués, des chiens errants.

– Alors Diego, tu pars demain pour l’Argentine ?

– Ouais, je dois bosser sur une sale affaire. Un dingue qui attache ses victimes, les viole, les étrangle et leur arrache les yeux.

– On n’avait pas arrêté un type de ce genre l’année dernière ?

– C’est vrai, mais celui-là est différent – il ne crève pas juste les yeux, il les arrache et les emporte avec lui. Un amateur de souvenirs.

– Tu crois que le gars qu’on a jeté au trou est innocent ?

– Je ne sais pas. Peut-être. Il faut que j’aille regarder les photos en détail, puis j’ te dirai.

– Tu pars longtemps ?

– Quatre jours. Là ! Regarde ! Tourne à gauche à la prochaine !

Tu remarques juste la queue de la bestiole qui vient de bifurquer. Tu mets en joue le canidé, pendant que ton partenaire ralentit. Tu vises. Tu tires. Une balle, puis deux. L’animal jappe trois fois et s’effondre lourdement. C’était un gros chien massif, un bâtard aux poils irréguliers et à la robe grise et noire. Une belle bête.

Ivo suit maintenant ce qui doit être une rue parallèle à l’avenue principale. Le visage tendu, une cigarette éteinte au coin de la bouche, il tourne l’énorme volant, courbant et redressant son corps tout entier. Il passe sur un pont métallique assemblé par de gros rivets rouillés, non loin d’une grande maison aux murs fissurés. Les rues semblent désertes et le silence assommant endort tes sens.

L’information du mardi : Idées de polars ... encore

Tabloïd circus de Kent Harrington (Denoel - Sueurs froides)

Sur une île des Caraïbes, la disparition d’une jeune femme déclenche une tempête politico-médiatique. À l’ère de l’info toute-puissante, tous les coups sont permis…

Stanley Jones, ancien correspondant du Times, dépressif et alcoolique, est devenu reporter pour la presse à sensation. Le Royal, fer de lance des tabloïds britanniques, l’envoie sur Tortola, dans les îles Vierges britanniques, couvrir l’événement qui fait les gros titres à travers le monde : la disparition d’une touriste américaine de dix-huit ans, Mary Waters, dont la diffusion de photos osées sur Internet a enflammé les médias internationaux.

Sur l’île envahie de paparazzis avides de scoops, le chef de la police, Lawrence O’Conner, un ancien rugbyman noir issu d’une famille d’esclaves, doit aussi subir la pression politique : le pouvoir local est sous la coupe de Washington, et le FBI veut prendre le contrôle des opérations pour régler l’affaire au plus vite. Quitte à trouver un coupable «idéal», parmi les trafiquants de marijuana qui prolifèrent sur l’île. Entre marchés de dupe et complicité de circonstance, le journaliste déchu et le flic sous tutelle s’allient pour mener l’enquête, happés dans une spirale de mensonges, d’espionnage et de manipulation…

L’information du mardi : Idées de polars ... encore

Contoyen de Philippe Deschemin (Le cercle de la Boëtie)

Fortement influencé par la philosophie des Lumières et par le courant littéraire dystopique dont les chefs de file sont Orwell ou Bradbury, Philippe Deschemin a construit Contoyen comme un conte philosophique.

A partir du simple constat qu’aujourd’hui nous consommons et produisons, certains consomment plus qu’ils ne produisent et d’autres produisent plus qu’ils ne consomment, l’auteur s’est lancé dans la rédaction d’un roman d’aventure, à la fois existentialiste et un peu romantique qui prendrait place dans un univers futuriste mais proche, un nouveau monde, celui de demain.

En zone contoyenne où tout est organisé autour du loisir, Dimitri et ses amis, dévoués à la consommation, sont minutieusement endoctrinés afin d'accomplir leur tâche du mieux possible. Un véritable monde utopique qui cache une effroyable vérité.

En se basant sur les travaux d’intellectuels comme Noam Chomsky, Normand Baillargeon, Pasolini ou Michel Clouscard et en procédant comme Voltaire ou Montesquieu, Philippe Deschemin grossit les traits de notre monde et nous propose une extrapolation de notre social-démocratie.

Mais au delà de la critique sociale, cette aventure est un véritable roman de littérature, porté par un personnage accessible et attachant. Eminemment politique, ce livre conçu comme un pur divertissement réactualise le concept de lutte de classes.

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17 août 2014 7 17 /08 /août /2014 18:05
Niceville de Carsten Stroud (Points)

Je continue mon exploration des titres sélectionnés pour le prix Meilleurpolar.com organisé par les éditions Points, avec ce titre de Carsten Stroud, premier roman d’une trilogie. Attendez-vous à un voyage bien particulier à Niceville. Je vous mets le résumé qu’avait concocté Seuil car je le trouve bien fait.

Quatrième de couverture :

Tout droit sortie de la tradition du Southern Gothic, Niceville incarne le Sud, avec ses propriétés somptueuses, ses chênes festonnés de mousse espagnole et sa moiteur soporifique. Le seul problème, c'est que le Mal y vit beaucoup plus longtemps que les hommes. Plusieurs disparitions inexpliquées entachent la réputation du lieu, à commencer par celle du jeune Rainey Teague, littéralement volatilisé en plein jour devant la vitrine d'un antiquaire de la rue principale. C’est aussi le territoire où sévissent des flics peu scrupuleux qui braquent des banques et descendent froidement leurs collègues au fusil à lunette...

Quand Nick Kavanaugh, policier hanté par ses combats en Irak, et son épouse Kate, élégante avocate issue d'une des vieilles familles de la ville, décident de tirer tout cela au clair, ils n'imaginent pas dans quel enfer ils ont mis le pied.

Niceville est un polar mutant qui donne la chair de poule, une saga toxique où la violence contemporaine alterne avec des scènes troublantes dont les acteurs ne sont pas forcément de chair et d’os.

Vous n’avez jamais rien lu de tel.

Mon avis :

Ce polar est étonnant, car il se situe à la frontière du polar, du roman policier et du roman fantastique. Il prend le parti pris de faire vivre une ville, et nous présente donc plus d’une dizaine de personnages qui vont interagir les uns avec les autres. Si cela peut faire peur a priori, ils sont suffisamment bien présentés pour que l’on arrive à suivre les intrigues sans problèmes.

En fait d’intrigues, il y en a plusieurs dont la disparition du jeune Rainey que l’on retrouve dans un cimetière ; il y a un hold-up qui tourne au massacre et l’on suit les truands qui veulent récupérer leur butin ; il y a un mystérieux miroir, sorte de passage entre un monde irréel et aujourd’hui ; il y a une étrange mare, la Fosse du Cratère, dont tout le monde s’accorde à dire qu’elle est sans fond ; mais elles sont toutes suffisamment simples pour ne pas se perdre en route.

Et c’est d’ailleurs une des limites de ce roman. Je trouve que pour débuter une trilogie, l’auteur aurait du faire plus simple, plutôt que de faire un roman aussi touffu. Et comme le style m’a paru plat, j’ai parfois trouvé ce roman trop long, avec des chapitres inutiles. Pour autant, je l’aurais lu jusqu’au bout puisque je voulais connaitre le dénouement (quelque peu décevant lui aussi). En fait j’aurais préféré que l’auteur fouille plus l’aspect fantastique, car il a le don de créer des ambiances angoissantes. Quant à l’aspect polar, c’est beaucoup moins convaincant. Reste donc à lire le deuxième tome, Retour à Niceville, qui vient de sortir aux éditions Seuil.

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17 août 2014 7 17 /08 /août /2014 07:22

Il est rare que je pousse un coup de gueule mais là, c'en est trop ! C'est Jean Marc qui en avait parlé le premier ici.

Eh bien, ça y est ! Overblog, mon hébergeur, a décidé unilatéralement avec lui-même de salir mon blog avec sa publicité de merde.

S'ils lisent mon blog, je tiens à leur dire que ce blog est à but totalement non lucratif et ne sera jamais entaché de publicité.

Alors, en attendant que je trouve une plateforme qui me convienne, je vous conseille fortement d'installer sur vos navigateurs (Mozilla, chrome ou autres) les extensions Adblock plus, qui semblent être efficaces.

Enfin, je termine par un petit message personnel aux gens de Overblog : Je vous emmerde, vous et votre pub.

Signé FURAX

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  • : Le blog de Pierre Faverolle
  • : Ce blog a pour unique but de faire partager mes critiques de livres qui sont essentiellement des polars et romans noirs. Pour me contacter : pierre.faverolle@gmail.com
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Le blog reste ouvert.

Dorénavant, les nouveaux billets seront :

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